Par où commencer le récit de mon riche et singulier parcours professionnel? Après un an d’études particulièrement infructueuses en économie, je me suis lancé à la découverte des sciences politiques, où j’ai tout appris sur les mystérieuses institutions de l’URSS. Mais six mois après l’obtention du diplôme, la chute du mur de Berlin rendait ma formation bien désuète. Heureusement, le M.Sc. entamé dans la foulée de ce moment historique devait m’apporter de précieuses connaissances en géopolitique et en économie politique.
Je devais ensuite cumuler une grande variété d’expériences, d’abord comme romancier, puis, pendant 15 ans, comme journaliste en économie et en vulgarisation scientifique. L’avènement d’Internet ayant bousculé l’industrie des médias, j’ai cumulé les mandats de recherche et de rédaction pour divers organismes, en plus de tâter de la traduction et des relations publiques. C’est durant cette période que j’ai développé un intérêt particulier pour les enjeux énergétiques, à la base de mon regard particulier sur les problèmes environnementaux.
Mes années comme journaliste et comme professionnel de la communication m’ont plu, mais j’avais le sentiment d’avoir fait le tour. Être un simple observateur ne me suffisait plus. Pour me donner les moyens de me lancer dans l’action, je me suis inscrit au M.Sc. en management en 2019. Un congrès international de gestion m’a donné l’occasion de nouer des liens avec des chercheurs français, menés par Alexandre Monnin, qui développaient une nouvelle approche de l’action environnementale dans les organisations : la redirection écologique.
Le hasard a voulu que Coboom s’intéresse alors au concept pour enrichir sa pratique et que, cherchant un expert local en la matière, Jean-Pierre tombe sur mon nom. D’où un premier mandat chez ce consultant à la fois cool dans son approche et rigoureux dans ses méthodes, de l’automne 2021 au printemps 2022. Retourné à d’autres activités, je gardais toutefois le contact. À l’automne 2023, second mandat. De grosses affaires se profilent à l’horizon et il faut de toute urgence développer un cadre d’intervention.
Au début du printemps 2024, les besoins pour un analyste senior se précisent et Jean-Pierre m’offre l’emploi. Je l’accepte avec enthousiasme. Ce travail me permet d’utiliser à fond mes savoirs éclectiques pour résoudre des problèmes complexes, tout en permettant au Québec de franchir des jalons dans sa marche vers la transition écologique. Et qui plus est, en échangeant toutes sortes d’idées avant-gardistes avec des collègues allumés et débordant d’énergie. Quoi de mieux, pour un esprit avide de découvrir et de communiquer?