Jean-Pierre Dubé

Associé et consultant en management d’impact
C’est simple de faire compliqué, c’est compliqué de faire simple.

Mon histoire débute à l’adolescence, plus précisément à Rimouski dans le Bas St-Laurent. C’est à cette époque que j’ai découvert mes passions pour les arts martiaux, les affaires et les technologies.

 

Ma passion des technologies m’a incité à faire des études collégiales spécialisées en ordinateurs et automatismes au Cégep de Rimouski de 1983 à 1986. J’ai choisi de poursuivre mon parcours scolaire avec un baccalauréat en technologie des ordinateurs à l’École de technologie supérieure (ÉTS) à Montréal. Je visais à fusionner mes passions pour les technologies et les arts martiaux en m’installant à Montréal. Mon objectif était d’obtenir ma ceinture noire en Jiu Jutsu japonais, en m’entraînant dans un club dirigé par un maître reconnu.

 

Ces premières années à Montréal ont été un choc et un coup de foudre pour moi : la grande ville, le multiculturalisme et les nombreux restaurants. Depuis mon arrivée à Montréal en 1983, je contribue à soutenir le secteur de la restauration en me rendant dans au moins un restaurant chaque jour, sept jours sur sept, tout au long de l’année!

 

Après six années d’études en technologie des ordinateurs, j’ai découvert que je ne voulais pas passer le reste de ma vie à parler à un écran d’ordinateur. Ça été mon premier pivot mais pas le dernier !

 

Je suis donc retournée sur les bancs de l’ÉTS en 1988 pour un baccalauréat en génie de la production automatisée où j’ai découvert les méthodes japonaises de production. Ça été le coup de foudre pour le management !

 

J’ai ensuite eu l’opportunité de débuter en 1990 ma carrière de consultant en productivité dans le premier CCTT (Centre collégial de transfert technologique) situé à La Pocatière où j’ai réalisé plusieurs projets d’amélioration avec une dizaine d’entreprises.

 

Cette période stimulante de ma carrière pris fin lorsque j’accepta un emploi de directeur, productivité dans un cabinet de génie conseil, et ce, afin de me rapprocher de ma conjointe ingénieure qui vivait à Lévis. Je découvris que les actionnaires avaient une éthique douteuse et j’ai démissionné après seulement trois mois suite à une virile discussion avec le président.

 

Toutefois, le moment était mal choisi : une maison hypothéquée à 95%, des prêts étudiants importants, deux voitures impayées, deux jeunes filles, et deux ingénieur·e·s sans emploi alors que le taux de chômage des 25 à 35 ans était d’environ 15%.

 

Je n’avais pas le choix, je devais me lancer en affaires et suivre les traces de mes 2 grand-pères qui étaient aussi entrepreneurs. C’est ainsi que j’ai créé en 1993 avec deux associés mon premier cabinet conseil spécialisé en qualité, en management et en technologies dans mon sous-sol. Ma première action a été d’acheter le répertoire du Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) qui énumérait toutes les entreprises manufacturières du Québec. J’ai pris mon téléphone et mon courage à deux mains pour solliciter pendant deux ans tous les chef·fe·s d’entreprise qui y figuraient. Je déteste la vente mais je n’avais pas le choix, ni le luxe d’échouer, le bien-être de ma famille en dépendait. Mon cabinet pris rapidement de l’expansion avec l’embauche d’une dizaine d’ingénieur·e·s/consultant·e·s en management. J’ai ainsi découvert que les femmes excellaient dans cette difficile profession !

 

Trois ans plus tard, suite à la recommandation d’un consultant, nous avons fusionner avec une grande société d’ingénieurs conseils afin de profiter de leur présence sur les marchés internationaux. Malheureusement, le génie civil connaissait alors de très mauvaises années et la rentabilité de notre division servait à éponger les pertes des autres divisions. Comme entrepreneur, je n’ai jamais accepté d’avoir une entreprise peu rentable. J’ai alors décidé de vendre mes actions et de prendre une année sabbatique de la consultation pour démarrer deux entreprises ! J’ai fermé la première après un an et j’ai vendue la deuxième après deux ans.

 

Après cette année sabbatique, je suis retourné à la consultation en management pendant une décennie à titre de directeur de projet, d’associé, de consultant interne et de vice-président pour une PME et deux multinationales. J’ai piloté d’innombrables projets d’amélioration dans des centaines de PME, grandes entreprises et multinationales et ce, dans une dizaine de pays sur trois continents.

 

C’est pendant cette période que j’ai découvert la non durabilité de la croissance continue de l’économie mondiale. Je me suis alors lancé dans de nombreuses lectures et formations en développement durable pour tenter de sensibiliser, sans succès, les chef·fe·s d’entreprise au changement climatique, la surexploitation des ressources renouvelables, et l’épuisement des ressources non renouvelables (métaux et minéraux industriels).

 

Mon parcours pris une tournure inattendue en 2010 lorsque je vécus le choc de perdre mon emploi de vice-président. Après quelques semaines de réflexion, j’ai décidé de poursuivre avec mes passions pour la consultation, les affaires et l’écologie en créant un cabinet conseil en management d’impact modelé sur mes valeurs écologiques, humaines et d’innovation.

 

Plus de vingt ans après ma prise de conscience écologique, je suis plus convaincu que jamais que la fin du mois et la fin du monde doivent devenir un même combat pour les collectivités et les organisations afin de laisser un futur désirable et soutenable à nos enfants et petits-enfants.

 

Désormais dans la soixantaine, je n’ai pas l’intention de me retirer avant au moins une vingtaine d’années. Mon BHAG (Big Hairy Audacious Goal) est de vivre actif jusqu’à cent ans! Pour cette raison, je persiste dans la pratique des arts martiaux, ayant atteint le niveau de maître en Ving Tsun Kung Fu (le style de Bruce Lee). Je me consacre également avec assiduité au yoga chaud, au cyclisme en toutes saisons et à la marche.

 

J’aspire de cocréer avec l’équipe Coboom des trajectoires permettant au Québec de naviguer à travers un futur marqué par des crises multiples résultant du changement climatique, de la raréfaction des ressources naturelles, du dépassement des limites planétaires, de l’imminence du pic pétrolier, et de la sixième extinction de masse.

 

Je tire une grande fierté du fait que Coboom soit désormais un acteur reconnu au Québec. Chaque jour, je vis pleinement mes passions aux côtés de l’équipe Coboom, des leaders socio-économiques et de leurs équipes.